

La réflexion porte à la fois sur l'esthétique comique du roman et sur l'ambiguïté de la représentation de la persona de l'auteur qui dépeint l'humain comme un être beaucoup plus prompt à la violence qu'il ne se l'imagine –-préfigurant ainsi la figure littéraire de Hyde. C'est l'attitude contradictoire envers la bête de somme, oscillant entre la cruauté et la sensibilité, mais constamment traité sur un mode comique qu'explore cet article. En même temps certains critiques ont émis des réserves au sujet du traitement parfois brutal qu'a infligé Stevenson à son ânesse, Modestine. Le pari fut réussi car le livre fut bien reçu, et suscita des éloges sur le charme et l'esprit de l'écriture.


Deux des motivations qui poussèrent Robert Louis Stevenson à effectuer le périple dont il tira Voyages avec un âne dans les Cévennes furent la peine de cœur qu'il éprouva au départ de Fanny Osbourne vers les Etats-Unis et son mari ainsi que le besoin de gagner de l'argent.
